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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 20:48

Vous pleurez…
Elle vous regarde…
Elle demande : 
« Vous pleurez pour quoi ? »
Vous dites que c’est à elle de dire pourquoi vous pleurez, que c’est elle qui devrait le savoir.
Elle répond tout bas, dans la douceur :
« Parce que vous n’aimez pas »
Vous répondez : « c’est ça »
Elle vous demande de le dire clairement.
Vous lui dites : « je n’aime pas ».
Elle dit : « jamais » ?
Vous dites : « jamais ».
La maladie de la mort, « c’est ça ».
 
Marguerite Duras dit là, de façon théâtrale, ce que disait déjà Sören Kierkegaard de façon magistrale :
La maladie de la mort, c’est le péché.
Le péché, c’est le désespoir.
Le désespoir, c’est de ne plus vouloir aimer…
C’est la maladie de notre temps :
« l’Amour n’est pas aimé ».
On ne s’en défend même pas, on s’en moque.

Plus que n’importe quel virus, la haine et la peur prolifèrent, elles muent, polymorphes elles tuent.
« Celui qui n’aime pas demeure dans la mort,
celui qui aime demeure en Dieu et Dieu en lui. »
Cela fut écrit longtemps avant Marguerite Duras et Sören Kierkegaard.
« La vie véritable c’est de le connaître Lui, le seul vrai Dieu » : l’Amour qui se donne.

Vivre sans aimer est-ce encore vivre ?
N’est-ce pas seulement exister ?
Exister sans vivre est-ce vraiment exister ?
N’est-ce pas être déjà mort comme vivre en aimant n’est-ce pas déjà être ressuscité ?

Vous dites : « De l’amour il n’y en « a » pas en moi ».
Heureusement ! Si vous en aviez, vous le garderiez, vous le préserveriez, vous en avez tellement envie, tellement besoin.

L’amour, c’est donner ce qu’on n’« a » pas.
Vous êtes riches de ce que vous ne posséderez jamais…
 

- Jean Yves Leloup, Janvier 2021
 

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4 janvier 2021 1 04 /01 /janvier /2021 20:33
Parmi les forces agissant en ce monde, il y a en a aussi d'obscures, de nuisibles : celle qui, précisément, cherchent à briser les liens, à effacer les signes, à verrouiller toutes portes ouvrant sur l'infini, à confisquer l'éclat de l'étoile solaire pour lui substituer des luminaires de pacotille. 
 
Et, aussitôt né, l'Enfant est menacé, les jaloux et les haineux le condamnent à mort. 
 
Joseph, l'homme qui se tient en sentinelle sur le seuil de la porte solsticiale, entend en songe cet avertissement :  « Lève toi, prends avec toi l'Enfant et sa mère, et fuis… » (Mt 2,13) 
 
Alors il se lève, prend sa femme et le nouveau-né, les conduit à l'abri. «Lève-toi, prends avec toi l’Enfant…» : ces mots murmurés  à l'oreille du cœur se répercutent à travers les siècles et interpellent chacun des vivants passant en ce monde. 
 
Il est en effet demandé à chacun, la nuit de la Nativité, de prendre le relais de Joseph. 
 
La foi est en enfance perpétuelle, jamais elle ne peut se déclarer accomplie, achevée, sûre de sa force et de son endurance;
 
Elle requiert sans cesse vigilance et travail, exige que l'on écarte d’elle les dangers qui de partout la menacent, particulièrement de l’intérieur. 
 
Sylvie Germain « Songes du temps » - DDB 
Illustration : le songe de Joseph par Arcabas
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29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 20:30

Quand notre dernière heure aura sonné, quand les battements de notre cœur se seront tus, tout sera fini pour nous, le temps de mériter et le temps de démériter. 

Nous nous présenterons au Christ-Juge tels que la mort nous trouvera.

Nos cris de supplication, nos larmes, nos remords, qui sur la terre encore, auraient touché le cœur de Dieu et auraient pu, grâce aux sacrements, nous faire passer de l'état de pécheurs à celui de saints, n'auront alors plus aucune valeur ; le temps de la miséricorde sera terminé, celui de la justice commencera.

Padre Pio

Commentaire explicatif de Marc-Elie

La parole d'un saint comme me l'a fait remarquer un lecteur n'est pas "parole d’Évangile". Néanmoins il est important de réfléchir à ce que les saints nous disent à la lumière de l'ensemble de leurs paroles, de leurs actes et de l'enseignement de l'Eglise.

Voici un essai de compréhension de la citation ci-dessus.

Autre traduction de la citation en référence

«Quand notre dernière heure aura sonné, quand les battements de notre coeur se seront tus, tout sera fini pour nous, le temps de mériter et le temps de démériter. Nous nous présenterons au Christ-Juge telle la mort nous trouvera. Nos cris de supplications, nos larmes, nos remords, qui sur la terre encore, auraient touché le Coeur de Dieu et auraient pu, grâce aux sacrements, nous faire passer de l'état de pécheur à celui de saints, n'auront plus aucune valeur ; le temps de la Miséricorde sera terminé, celui de la justice commencera.»
Padre Pio da Pietrelcina, Epistolario IV, éd. du couvent Santa Maria delle Grazie, San Giovanni Rotondo 2002.

Voici aussi deux autres citations de P Pio qui illustreront mon commentaire :

« La Justice de Dieu est terrible. Mais, ne l'oublions pas, Sa Miséricorde est infinie. »

« Le Purgatoire est doux car on y souffre pour l'amour de Dieu. »

La parole du P Pio est trop synthétique pour ne pas heurter notre foi dans l'amour de Dieu.

Bien sûr Dieu est amour et donc son amour est à la fois justice et miséricorde en ce temps et dans l'autre. Mais le péché existe et met en jeu notre destin éternel avec Dieu.

Dans la vie qui nous attend l'amour de Dieu sera pour nous béatitude ou enfer selon notre choix. Et dans la lumière de cet amour ce n'est pas Dieu qui juge mais nous même qui nous jugeons. 

Au moment du passage de la mort et en étant encore présent à ce monde comme on le voit dans les expériences de mort imminente il semble que  nous revoyons tous nos actes ici-bas et leur conséquences.

Le risque pour l'homme est d'avoir endurci son coeur et de ne pas croire en la miséricorde inconditionnelle de Dieu quand il prend conscience de la portée de ses actes.

Il peut donc soit accepter de recevoir cet amour qui agit au moment du passage à la vraie Vie comme un feu purificateur (purgatoire pour les catholiques) soit le refuser (pour ceux qui éventuellement par orgueil refuseraient d'accepter sur eux la royauté divine) et le recevoir comme un feu torturant.  

Ce que dit la parole de P Pio qui est une formulation abrupte de ce que disent les Pères et des saints comme le curé d'Ars c'est que sur terre l'homme a la possibilité de se repentir et de se tourner vers Dieu en pleine liberté et ainsi être pardonné quelque soient la gravité des péchés commis et entrer au Paradis comme Il le dit au bon larron sur la croix.

Mais quand l'âme est détachée du corps il n'y a plus d' alternative autre que l'acceptation définitive de Dieu ou de son refus.

Et si refus il y a, en pleine vision de l'amour divin, la justice de Dieu - qui est la conséquence du respect de la liberté humaine - met l'âme dans la situation de subir douloureusement les effets de cet amour.

On pourrait le comprendre de façon métaphorique  en imaginant comment pourrait être insupportable l'amour possessif que nous porterait une personne que nous n'aimons pas.

Si la possibilité d'être sauvé existe c'est qu'il y a bien la possibilité d'être perdu. Mais possibilité ne veut pas dire que cela sera.

Thérèse de Lisieux qui ne nie pas l'enfer comme jamais ne l'a fait aucun saint pense qu'il n'y aura sans doute personne dans cet état. Et c'est elle qui répond à une de ses soeurs qui lui reproche de ne voir que la miséricorde de Dieu que si elle préfère la justice de Dieu c'est ce qu'elle aura.

Bien évidemment comme me le disait mon père spirituel nous ne savons pas ce qui peut se passer entre tout homme qui rencontre à sa mort le Christ et son amour et donc quel sera son choix final : vivre dans Son amour ou vivre dans le refus de cet amour. 

La prière des vivants pour les défunts en particulier pendant les heures et jours suivant  la mort sont une aide pour faire ce choix et supporter l'éventualité de la souffrance de l'âme dans la traversée du feu d'amour purificateur.

Il y a des paroles d'autres saints qui ouvrent des perspectives rassurantes sans nier la possibilité de l'enfer comme celle de Saint Isaac de syrien : « l’enfer n’est qu’un purgatoire où nous serons corrigés par le fouet de l’Amour » et celles de sainte Thérèse de l'enfant Jésus : L’Amour de Dieu « transforme en feu ce néant. …Si loin que nous soyons… dans le néant, Il nous transformera en flammes d’amour. C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour."

Marc

Pour aller plus loin dans la réflexion voir ces articles déjà publiés sur le sujet :

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