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28 avril 2017 5 28 /04 /avril /2017 22:30
Jésus a-t-il vraiment existé ?
Sources scripturaires

« Ceux qu’on appelle chrétiens on coutume de se réunir habituellement à date fixe, avant le lever du jour, et à chanter entre eux un hymne à Christ comme à un dieu » 
(PLINE LE JEUNE vers l’an, 112, Lettre X,96). 

« J’ai l’habitude, Seigneur, de vous consulter sur tous mes doutes. Voilà la règle que j’ai suivie à l’égard de ceux qui ont été déférés à mon tribunal comme chrétiens. A ceux qui avouaient, je l’ai demandé une seconde et une troisième fois en les menaçant de supplice. Ceux qui persévéraient je les ai fait exécuter… ceux qui niaient être chrétiens ou l’avoir été, s’ils invoquaient les dieux selon la formule que je leur dictais et sacrifiaient par l’encens et le vin devant ton image que j’avais fait apporter à cette intention avec les statues des divinités ; si en outre ils blasphémaient le Christ –toutes choses qu’il est, dit-on, impossible d’obtenir de ceux qui sont vraiment chrétiens – j’ai pensé qu’il fallait les relâcher… Ce n’est pas seulement à travers les villes mais aussi à travers les villages et les campagnes que s’est répandue la contagion de cette superstition ; je crois pourtant qu’il est possible de l’enrayer et de la guérir. » 
(PLINE LE JEUNE vers l’an 112, Lettre X,96,)

« Néron supposa des coupables et infligea des tourments raffinés à ceux que leurs abominations faisaient détester et que la foule appelait chrétiens. Ce nom leur vient de Christ que, sous le principat de Tibère, le procurateur Ponce Pilate avait livré au supplice. Réprimée sur le moment, cette détestable superstition perçait de nouveau, non seulement en Judée où le mal avait pris naissance, mais encore à Rome où ce qu’il y a de plus affreux et de plus honteux dans le monde afflue et trouve une nombreuse clientèle. » 
(TACITE, vers l’an 116, Annales, XV,44)

« Comme  les  Juifs  se  soulevaient  continuellement,  à  l’instigation  d’un  certain  Chrestos,  il  les  chassa  de  Rome. » 
(SUETONE, vers 120, Vie des douze Césars - Claude XXV) 

« On livra au supplice les chrétiens sorte de gens adonnés à une superstition nouvelle et dangereuse. » 
(SUETONE, ibid. NERON XVI)

« Ananus rassembla le sanhédrin des juges et fit comparaître devant eux Jacques, le frère de Jésus, dit le Christ, ainsi que quelques autres ; il les accusa d’avoir violé la loi et les livra à la lapidation. »
(FLAVIUS JOSEPHE +100, Antiquités Juives XX, 9,1)

« A cette époque-là, il y eut un homme sage, nommé Jésus, dont la conduite était bonne ; ses vertus furent reconnues. Et beaucoup de Juifs et des autres nations se firent ses disciples. Et Pilate le condamnait à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui s’étaient faits ses disciples prêchèrent sa doctrine. Ils racontèrent qu’il leur apparut trois jours après sa résurrection et qu’il était vivant. Peut-être était-il le messie (une autre traduction dit : il était considéré comme le messie) au sujet duquel les prophètes avaient dit des merveilles  »
(FLAVIUS JOSEPHE, ibid, Antiquités Juives XVIII)

« Les anges dirent à Marie : Dieu t’a choisie, il t’a rendue exempte de toute souillure, il t’a élue parmi toutes les femmes de l’univers.
Ô Marie, sois dévouée au Seigneur, adore-le, et incline-toi devant lui avec ceux qui l’adorent.
C’est le récit des mystères que nous te révélons. Tu n’étais pas parmi eux lorsqu’ils jetaient les chalumeaux à qui aurait soin de Marie ; tu n’étais pas parmi eux quand ils se disputaient Marie.
Les anges dirent à Marie : Dieu t’annonce son Verbe. Il se nommera le Messie, Jésus, fils de Marie, honoré dans ce monde et dans l’autre, et un des confidents de Dieu. Il parlera aux hommes, enfant au berceau et adulte, et il sera du nombre des justes.
Seigneur, répondit Marie, comment aurais-je un fils ? Aucun homme ne m’a approchée. C’est ainsi, reprit l’ange, que Dieu crée ce qu’il veut. Il dit : Sois, et il est. Il lui enseignera le livre et la sagesse, le Pentateuque et l’Evangile. Jésus sera son envoyé auprès des enfants d’Israël.
Les juifs imaginèrent des artifices contre Jésus. Dieu en imagina contre eux ; et certes Dieu est le plus habile. Dieu dit à Jésus : Je te ferai subir la mort et je t’élèverai à moi ; je te délivrerai des infidèles et j’élèverai ceux qui t’ont suivi, au-dessus de ceux qui ne croient pas, jusqu’au jour de la résurrection. Vous retournerez tous à moi, et je jugerai vos différends »
(Coran, sourate 3,39-48)

« Ils n’ont point cru à Jésus, ils on inventé contre Marie un mensonge atroce.
Ils disent : Nous avons mis à mort le Messie, Jésus fils de Marie, l’apôtre de Dieu. Non, ils ne l’ont point tué, ils ne l’ont point crucifié ; un autre individu qui lui ressemblait lui fut substitué, et ceux qui disputaient à son sujet ont été eux-mêmes dans le doute. Ils n’en avaient pas de connaissance précise, ce n’était qu’une supposition. Ils ne l’ont point tué réellement. Dieu l’a élevé à lui, et Dieu est puissant et sage. »
(Coran, sourate 4,155-156)

Recension du Père Guillaume de Menthière 

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27 avril 2017 4 27 /04 /avril /2017 22:58
Les hérésies (anciennes) pour les nuls
On est toujours l'hérétique pour l'autre et inversement

Pour le christianisme trinitaire et chalcédonien (Wikipedia)

C'est-à-dire tel que les quatre premiers conciles œcuméniques des ive et ve siècles en ont défini l'orthodoxie. C'est le tronc commun au catholicisme, au protestantisme et à l'orthodoxie.

Plus
Adamiens
Les Adamites ont pris ce nom d'Adam, car ils imitent la nudité où il se trouvait avant le péché: aussi détestent-ils le mariage, soutenant que le premier homme a connu son épouse seulement après son péché et son exclusion du paradis terrestre. A leur avis, l'union conjugale n'aurait jamais existé, si personne n'avait commis le péché, et leur Eglise est, à leur yeux, un vrai paradis, car les hommes et les femmes y entrent nus, y écoutent les leçons, y prient, y célèbrent les mystères dans un état de nudité complète.
Adoptionnisme
Nie la nature divine de Jésus, qui ne serait devenu Fils de Dieu qu'au moment de son baptême dans le Jourdain.
Agonyclites
Hérétiques du VII. siecle, qui avoient pour maxime de ne prier jamais à genoux, mais debout.
Albigeois (ou cathares)
En grec, cathare signifie pur ; ont reçu divers autres noms : publicains, patarins [c.-à-d. chiffonniers ; nom d'un mouvement religieux milanais et lombard (vers 1055-75) qui lutta contre la richesse du haut clergé, dans le sens de la réforme grégorienne. Malgré des excès ce mouvement était orthodoxe. Le nom fut aussi donné aux tenants des hérésies populaires proches des cathares], piphles, tisserands, manichéens, bougres, etc. Origine : Contre-Église constituée au XIIe s. dans les régions de Carcassonne, Albi, Toulouse et Agen, et née de la rencontre : 1o) d'une population restée fidèle à l'arianisme répandu dans la région (et en Espagne où il s'est allié à l'islam) par les Wisigoths entre VIe et IXe s. ; 2o) de la doctrine manichéenne encore vivace dans l'empire byzantin où elle comptait, au XIIe s., 4 évêchés bogomiles : Molvanie, Bulgarie, Philadelphie, Drugonthie. Les croisades réveillent l'arianisme latent chez les « Goths » de la France méridionale. En 1167, l'évêque bulgare Nikitas réunit un concile cathare à St-Félix-de-Caraman (Hte-G.) et organise l'Église cathare en créant 6 diocèses albigeois en France, et 1 patarin, en Italie : Desenzano. Les cathares occupent de nombreux « hauts lieux », notamment les châteaux de Pieusse (Aude), Quéribus (Aude), Montségur (Ariège). Pratiques : condamnent sacrements, hiérarchie ecclésiastique, droit de propriété ; nient le Purgatoire et la résurrection des morts ; approuvent le suicide qui libère l'âme du mal ; considèrent comme un moindre mal sexualité, mariage, procréation, sauf pour les « Parfaits ». Quelques termes : consolament : sacrement du baptême par l'Esprit et l'imposition des mains, conféré aux novices comme ordination, aux malades comme extrême-onction. Endura : observance par un malade, sur son lit de mort, des vœux monastiques et du jeûne absolu. Faydit : seigneur ou bourgeois méridional banni à la suite de la croisade contre les albigeois. Fils majeur : 1er coadjuteur d'un évêque cathare, ordonné du vivant de ce dernier et destiné à lui succéder. Parfait(e) : désigne un(e) « chrétien(ne) » cathare qui accepte toutes les obligations de l'Église cathare.
Alogiens
Les Aloges, ou, comme qui dirait, les hommes sans verbe, portent ce nom, parce qu'ils nient que Jésus-Christ soit le Verbe éternel, et rejettent comme apocryphes l'Évangile et l'Apocalypse de saint Jean parce que, disent-ils, cet Apôtre n'en est pas l'auteur.
Angéliques
D'après le témoignage d'Epiphane, on ne rencontre plus d'Angéliques, c'est-à-dire, de ces hérétiques qui adoraient les anges.
Anoméisme
Pour Aetius et Eunomius (IVe s.) . L'essence de Dieu le Père et celle du Fils sont totalement dissociable.
Apellites
Les Apellites, successeurs d'Apelles. Celui-ci admettait, il est vrai, deux dieux, l'un bon, l'autre mauvais, mais, dans son idée, ces deux principes n'étaient, par nature, ni différents l'un de l'autre, ni opposés l'un à l'autre. En réalité, il ne reconnaissait qu'un principe, le Dieu bon, par qui l'autre avait été formé. Le second était méchant, et il arriva qu'en raison de sa méchanceté, il créa le monde. Apelles soutenait aussi de telles erreurs touchant le Christ, que, d'après son système, le Fils de Dieu, descendant sur la terre, n'avait point sans doute apporté avec lui un corps céleste, mais qu'il s'en était formé un, en le tirant des éléments du monde: comme il était ressuscité sans son corps, il l'avait rendu aux éléments au moment de son ascension dans le ciel.
Apollinarisme
Soutenue par Apollinaire , évêque de Loadicée; refuse de croire que Jésus ait eut une âme et une psychologie humaine.
Apostoliques
Sous ce nom très-prétentieux, on désigne ceux qui ne reçoivent à leur communion ni les personnes mariées, ni les chrétiens qui n'ont pas renoncé à leurs biens propres, comme font les moines et un grand nombre de clercs dans l'Église catholique. Leur hérésie consiste en ce que, contrairement à l'enseignement de cette Eglise, ils enlèvent toute espérance de salut à ceux qui usent des choses dont ils s'abstiennent. Leurs erreurs sont les mêmes que celles des Encratites, car on les appelle aussi Apotactites (1). Mais pour celles qui leur seraient propres, je ne les connais pas.
Archonticiens
Les Archonticiens tiraient leur nom des principautés auxquelles ils attribuaient la création de l'univers, dont Dieu est l'auteur. Ils s'abandonnaient à certains écarts de conduite et niaient la résurrection future.
Arianisme
Dû à Arius d'Alexandrie (280-336). Nie la divinité du Christ ; le fils de Dieu, qui s'est incarné en Jésus, n'est pas éternel ni égal à Dieu le Père ; plusieurs tendances : homoousiens (admettant une substance semblable mais non identique), homéens (similitude non substantielle), anoméens (différence radicale entre Père et Fils). Condamné au 1er concile (Nicée) en 325 puis au 2e concile (Constantinople) en 381. Disparaît d'Espagne après la conversion (587) de Récarède (586-601, roi wisigoth).
Artotyrites
Les Artotyrites tirent leur nom de la nature de leurs offrandes, car ils offrent du pain, du fromage et du chinchard, sous prétexte que les premiers hommes offraient à Dieu, outre les fruits de la terre, les prémices de leurs troupeaux. Epiphane les range avec les Pépuziens.
Bardésanistes
Les Bardésanistes furent ainsi nommés d'un certain Bardésane, qui fut d'abord un catholique très-distingué, mais qui tomba ensuite dans l'hérésie de Valentin, sans toutefois en suivre tous les errements.
Carpocratiens
Les Carpocratiens suivent les enseignements de Carpocrate: toute action honteuse, tout raffinement d'immoralité leur sont connus. Il est, selon eux, impossible d'éviter les principautés et les puissances, de traverser leurs légions pour atteindre à un ciel plus élevé, sans assouvir toutes les convoitises de la chair, car elles plaisent à ces esprits.On raconte aussi que, d'après l'opinion de Carpocrate, Jésus n'avait été qu'un simple homme, né de Joseph et de Marie, mais doué d'un esprit si élevé, qu'il connaissait les choses célestes et devait les annoncer à ses semblables. La Loi et la résurrection des corps étaient, l'une et l'autre, une pure chimère, et la création de l'univers n'avait point Dieu pour cause: elle n'avait eu lieu que par le pouvoir de je ne sais quelles intelligences. Cette secte a, dit-on, compté parmi ses membres, une femme nommée Marcelline, qui rendait un culte d'adoration à Jésus, à Homère et à Pythagore, et brûlait de l'encens devant leurs images.
Cataphrygiens
Les Cataphrygiens. Montan, en qualité de Paraclet, et ses deux prophétesses, Priscilla et Maximilla, établirent cette secte d'hérétiques. Comme ils étaient nés dans la province de Phrygie, et qu'ils y avaient vécu, ils en donnèrent le nom à leurs adeptes. Aujourd'hui encore les habitants de ce pays suivent leurs erreurs. Selon eux, le Saint-Esprit, promis par le Sauveur, était sans doute descendu sur les Apôtres, mais ils en avaient eux-mêmes reçu une plus riche effusion. Les secondes noces étaient pour eux de vrais adultères. Saint Paul les avait autorisées, parce que, de son temps, on n'était point encore parvenu à la perfection: il ne connaissait donc la loi qu'à demi et ne prophétisait qu'à demi (1). Ils poussent le délire au point d'affirmer que le règne de la perfection a commencé avec Montan et ses prophétesses. A ce qu'on dit, les Cataphrygiens s'adonnent à de mystérieuses et abominables cérémonies. Avec une lancette, ils pratiquent une foule de piqûres sur le corps d'un enfant d'un an: le sang qui en sort, ils le mélangent avec de la farine, en font du pain, et se préparent ainsi une sorte d'eucharistie. Si l'enfant meurt de ses blessures, on le regarde comme un martyr: s'il y survit, comme un grand prêtre.

Cathares ou Novatiens
Les Cathares, qui s'appelaient aussi Novatiens, parce qu'ils avaient adhéré aux erreurs de Novat, s'étaient orgueilleusement et odieusement nommés ainsi, pour faire parade de leur prétendu puritanisme: ils condamnaient les secondes noces, et refusaient l'absolution aux pécheurs. Les Cathares mettaient des saucisses de Toulouse dans leur pot-au-feu.

Catharisme
Midi de la France, XI e s. ; affirme l'existence du bien et du mal, remplacèrent les sacrements de l'Eglise par un "baptême de l'Esprit", prône la chasteté et la pauvreté.
Caïnites
Les Caïnites, ainsi nommés parce qu'ils honoraient Caïn, lui reconnaissaient un courage éminent. A leur avis, le traître Judas était presque un Dieu, et son crime un bienfait il n'avait livré Jésus-Christ aux Juifs que parce qu'il avait prévu le bien immense qui devait résulter de sa mort pour les hommes: de plus, ils rendaient un culte aux Sodomites et même à ces malheureux engloutis sous terre pour avoir fait schisme chez le premier peuple de Dieu (1). La Loi et Dieu, auteur de la Loi, n'étaient d'ailleurs pour eux que des objets de blasphème, et la résurrection, une fable dérisoire.
Cerdonites
Cerdon, leur maître, enseignait l'existence de deux principes, opposés l'un à l'autre: dans le Dieu de la Loi et des Prophètes il ne reconnaissait ni le Père du Christ, ni le Dieu bon; mais il lui attribuait la justice: pour le Père du Christ, c'était le Dieu bon. A ses yeux, le Christ lui-même ne s'était pas réellement revêtu de l'humanité, n'était pas né d'une femme, n'avait pas véritablement enduré la souffrance et la mort: dans sa passion, tout ne fut qu'apparence. Quelques-uns ont cru remarquer, que, par ses deux principes, Cerdon entendait deux dieux, l'un bon et l'autre mauvais. Pour la résurrection des morts et l'autorité de l'Ancien Testament, il les rejetait.
Colorbasiens
Colorbase suivit ces novateurs, et ajouta peu à leurs rêveries hérétiques: selon lui, la génération et la vie des hommes dépendent des sept planètes.
Condormants
Sectaires qui parurent en Allemagne au treizième et au seizième siècle, et qui durent leur nom à l'usage qu'ils avaient de coucher tous ensemble, sous prétexte de charité. On dit que les premiers adoraient une image de Lucifer et qu'ils en tiraient des oracles.
Créationisme
voir Traducianisme
 
Cérinthiens ou Mérinthiens
Les Cérinthiens, ainsi appelés de Cérinthe, étaient les mêmes que les Mérinthiens, à qui Mérinthe aurait donné son nom. Ils attribuaient aux anges la création du monde, et recommandaient la circoncision et l'observation d'autres préceptes de la loi Mosaïque pareils à celui-là. Suivant leurs assertions, Jésus n'avait été qu'un homme; il n'était pas ressuscité, mais il devait, un jour, sortir d'entre les morts. Après qu'il serait revenu à une nouvelle vie, commencerait son règne sur la terre, et alors, pendant un espace de mille ans, ses élus s'adonneraient à tous les plaisirs de la table et de la débauche. Voilà pourquoi on les a nommés Chiliastes (1).
Docétisme
Affirment que le corps de Jésus est une apparence, que sa Passion et sa mort ne sont pas réel.
Donatisme
Dû à l'évêque Donat (355) ; du IVe s. au-delà du Ve s. en Afrique du Nord. Oppose évêques rigoristes et évêques réalistes : les uns, avec Donat, soucieux de la fidélité aux principes, les autres plus sensibles aux aspects pastoraux et humains. Donat entraîne dans un schisme une large part de l'Église de Numidie. St Augustin conduira avec succès la lutte contre le donatisme.
Ebionites
Aux yeux des Ebionites, Jésus-Christ n'était, non plus, qu'un homme les préceptes charnels de la Loi, la circoncision et toutes les autres observances, dont nous a délivrés le Nouveau Testament, étaient choses sacrées pour eux. Epiphane assimile à ces hérétiques les Sampséens et les Elcéséens, au point d'en faire les membres d'une même secte, et de les désigner sous le même numéro, quoiqu'il remarque entre eux quelques divergences d'opinion: néanmoins, dans la suite, il parle d'eux en particulier, et leur assigne un rang à part. A en croire Eusèbe, les Elcéséens disaient qu'en temps de persécution il est permis de renier extérieurement la foi, pourvu qu'on y reste attaché dans le fond du coeur (1).
Echolalistes
Affirment que le Huitème Jour : "Dieu créa le Livre de toutes les listes possibles, et Il vit que cela était bon. En particulier la liste d'Ornella Muti".
Elcéséens et Sampséens
Les Elcéséens et les Sampséens, dont Epiphane fait ensuite mention comme si c'était ici leur place, furent, à ce qu'il paraît, les dupes d'un faux prophète: cet homme, du nom d'Elci, avait eu deux filles qu'ils adoraient comme des déesses. Pour le (8) reste, il y avait similitude d'erreurs entre ces hérétiques et les Ebionites.
Encratites
Partisans de la continence et de l'abstinence rigoureuse : condamnent le mariage. A partir du IVe s., se diversifient : adamites, apostoliques ou apotactiques.
Gannatiens
Les Gannatiens suivent les enseignements de Clément Brougnard (666-708), évèque de Gannat qui conteste la résurrection de la chair (les purs se réincarneront en sushis), fréquente des chinchards sodomites, et professe que l'Univers n'est autre qu'une immense Turbine produisant assez d'énergie pour allumer les étoiles la nuit. Il est partisan d'une abstinence totale, sauf avec les personnes dont les initiales sont O.M.   Les adeptes se nourrissent uniquement de paté bourbonnais. Clément Brougnard sera empalé par erreur le 42 Nivôse 708, à l'àge de 42 ans.
Gnosticisme
Spéculations cosmologiques ou théosophiques refusant le Dieu de l'Ancien Testament et l'Incarnation.
Gnostiques
Les Gnostiques se vantent d'avoir été ou dû être appelés de ce nom à cause de l'étendue de leur science: ils sont plus vaniteux et plus corrompus que ceux qui les ont précédés. Comme ils portent différents noms, selon qu'ils habitent un pays ou un autre, appelés ici d'une manière, et ailleurs d'une façon différente, quelques-uns les désignaient sous le nom de Borborites ou libertins, en raison des turpitudes excessives auxquelles ils ont la réputation de s'abandonner dans leurs mystères. D'autres supposent qu'ils tirent leur origine des Nicolaïtes. D'autres encore en font les disciples de Carpocrate, dont nous allons parler. Leur doctrine est remplie des fictions les plus invraisemblables. A l'exemple des Nicolaïtes, ils séduisent les âmes faibles, en se servant de noms terribles d'anges ou de princes, et enseignent,sur Dieu comme sur la nature des choses, des fables contraires au plus simple bon sens. D'après leur système, les âmes sont de même nature que Dieu: leur entrée dans le corps humain et leur retour au sein de la divinité sont longuement expliqués, mais d'une façon burlesque et conforme à leurs erreurs: si leurs disciples brillent par quelque endroit, c'est, (5) pour ainsi parler, moins par une grande science, que par une grande et 'vaniteuse manie de raconter des fables. On dit aussi qu'au nombre de leurs dogmes se trouve celui d'un Dieu bon et d'un Dieu mauvais.
Homéisme
Le Fils est semblable au Père en toute chose, mais ne lui est pas consubstanciel.
Héracléonites
Les Héracléonites furent ainsi appelés de leur chef Héracléon, disciple de ceux que nous venons de nommer. Ils soutenaient l'existence de deux principes, dont l'un procédait de l'autre, pour en produire ensemble une foule d'autres. On raconte qu'ils rachetaient en quelque sorte leurs morts d'une manière nouvelle, c'est-à-dire, en répandant, sur la tête du cadavre, de l'huile, du baume et de l'eau, et en prononçant des invocations en langue hébraïque.
Iconoclastes
(destructeurs d'icônes). 726-30 Léon III l'Isaurien, empereur d'Orient, fait détruire les icônes (du grec : image) du Christ et des saints. 754 Constantin V Copronyme, son fils, réunit un concile à Hiéria qui ordonne la destruction des icônes idolâtriques. 787 le 2e concile de Nicée rétablit la légitimité du culte des images. 815 la crise reprend (Léon V et Théophile). 843 l'impératrice Théodora convoque un synode à Constantinople qui met fin à la crise. Leurs adversaires (iconodules ou iconolâtres) étaient surtout les moines (St Jean Damascène, Théodore le Studite), les papes. XVIe s. les protestants reprennent les interdictions de l'Ancien Testament, suppriment les images dans les églises. 1563 le concile de Trente (1545-1563) rappelle que les images sont vénérables et utiles.
Marcionites
Marcion, auteur de la secte des Marcionites, embrassa aussi les erreurs de Cerdon, relativement aux deux principes: néanmoins, si l'on en croit Epiphane, il en admettait trois, l'un bon, l'autre juste, et le troisième mauvais. Mais Eusèbe prête à un certain Sinérus, et non pas à Marcion, la doctrine des trois principes et des trois natures (1).
Marcites
Un je ne sais quel Marc devint hérétique en niant aussi la résurrection des corps et la passion effective de Jésus-Christ. Il reconnaissait aussi deux principes opposés l'un à (6) l'autre, et l'existence des Eons, à peu près telle que l'avait imaginée Valentin.
Melchisédéciens
Aux yeux des Melchisédéciens, le prêtre du Très-Haut, Melchisédech, n'était pas un homme, mais la grande vertu de Dieu.
Messalianisme
Eascètent et mystiques d'orient expérimentants la présence divine par des danses et des transes.
Millénarisme
Croyance au retour du Christ sur terre, ou parousie (du grec parousia, arrivée) pour un règne de 1 000 ans avec ses fidèles avant le combat final contre ses adversaires, suivi de son règne éternel dans le ciel.
Monophysisme
De monos, un seul, et physis, nature. Dû à Eutychès (vers 378-453). Affirme que la nature divine de Jésus a absorbé sa nature humaine. Condamné à Chalcédoine en 451. Son disciple Jacques Baradaï (578) fonde l'Église jacobite en opposition surtout au pouvoir impérial de Constantinople.
Monothélisme
De monos, un seul, et thélos, volonté. Dû à Sergius, patriarche de Constantinople (de 610 à 638) qui, appuyé par l'empereur Héraclius, publia en 638 l'Ecthèse, charte du monothélisme. Essai de conciliation entre l'orthodoxie et le monophysisme : il y a bien 2 natures dans le Christ (la divine et l'humaine), mais une seule volonté (la divine). 640 le pape Jean IV rejette l'Ecthèse. 649 le pape Martin Ier convoque le concile du Latran (animé par Maxime le Confesseur) qui proclame la distinction et l'accord de la volonté divine et de la volonté humaine dans le Christ. 655 Martin Ier meurt. 662 Maxime le Confesseur, langue et main coupées, meurt le 13-8. 681 le concile de Constantinople III condamne les monothélites.
Montanistes
De Montan (Phrygie), IIe s. Prônent le prophétisme et rejettent la hiérarchie ecclésiastique. Morale rigoriste.
Ménandriens
Le chef des Ménandriens fut Ménandre, magicien lui-même comme Simon, son maître: il attribuait la création du monde, non à Dieu, mais aux anges.
Nazaréens
Tout en reconnaissant que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, les Nazaréens accomplissaient scrupuleusement les prescriptions de l'ancienne Loi, dont les chrétiens ont appris, à l'école des Apôtres, à comprendre le sens spirituel, et à délaisser l'observance charnelle (2).
Nestorianisme
Dû à Nestorius (428-451), patriarche de Constantinople. Voit dans Jésus un être double : une personne humaine dans laquelle le Verbe divin habite comme dans un temple. Pour lui, Marie est la mère de l'homme Jésus, non la mère du Fils de Dieu. Condamné au concile d'Éphèse en 431, qui proclame Marie mère de Dieu, théotókos. Jean-Paul II et le patriarche iraquien Mar Dinkha IV, chef de l'Église assyrienne d'Orient, ont signé, le 10-11-1994, une déclaration qui clôt les controverses liées à l'hérésie de Nestorius.
Nicolaïtes
Les Nicolaïtes tiraient leur nom de Nicolas, l'un des sept diacres qui avaient été ordonnés par les Apôtres (1). Accusé d'un attachement excessif à une très-belle femme qu'il avait épousée, Nicolas voulut dissiper ce soupçon et offrit, dit-on, de la livrer à quiconque voudrait devenir son mari. Ce fait servit de prétexte à la formation d'une secte corrompue dans laquelle s'établit la communauté des femmes. Les Nicolaïtes ne font aucune difficulté de se nourrir de viandes immolées aux idoles, et pratiquent d'autres cérémonies du culte païen. Ils racontent encore, sur le monde, des choses vraiment fabuleuses, mêlant à leurs discours je ne sais quels noms barbares de princes, propres à effrayer leurs auditeurs, plus capables de faire rire que de faire trembler les personnes prudentes. Ils attribuent aussi la création, non à Dieu, mais à des esprits auxquels ils croient réellement, ou que leur folle vanité les porte à imaginer.
Novatianisme
De Novatien, premier antipape en 251. Exclut réadmission des lapsi (chrétiens ayant abjuré leur foi pour échapper au martyre), conteste le droit des prêtres à remettre les péchés. Schisme qui persiste à Rome jusqu'au Ve s. et au VIIe s. en Orient.
Noétiens
Les Noétiens, disciples d'un certain Noet, soutenaient que le Christ n'était autre que le Père et le Saint-Esprit.
Ophites
Les Ophites. Leur nom vient du mot serpent. Ils prétendaient que le serpent n'était autre que le Christ, et ils avaient un serpent apprivoisé qui venait se rouler sur leurs pains, et leur consacrer une sorte d'Eucharistie. Certains auteurs les font descendre des Nicolaïtes ou des Gnostiques: c'est dans les fabuleuses fictions de ces sectaires qu'ils auraient puisé l'idée d'adorer le serpent.
Origénisme
D'Origène (IIIe s.) Affirment que les âmes préexistent à la naissance des Hommes.
Pneumatomaques
Adeptes de Macedonius (370). Nient la divinité du St-Esprit. Condamnés au concile de Constantinople en 381.
Prédestinationnisme
Pour Godescalc ou Gottschalk d'Orbais (vers 805-868), l'homme est prédestiné avant sa naissance au salut ou à la damnation, sans liberté de choix. Condamné à Mayence en 848.
Ptolémaïtes
Ptolémée, aussi disciple de Valentin, voulut fonder une nouvelle secte, et, pour cela, il préféra ne reconnaître que quatre Eons et quatre autres.
Pélagianisme
De Pélage (V e s .) . Insistent sur l'efficacité de l'effort individuel pour assurer son salut. Nie presque totalement l'action de la grâce divine.
Pépuziens ou Quintilliens
Les Pépuziens ou Quintilliens, ainsi nommés d'un endroit qu'Epiphane dit avoir été autrefois une ville, maintenant déserte; ils la regardent comme chose en quelque sorte divine, et lui donnent conséquemment le nom de Jérusalem; chez eux, les femmes jouissent d'une telle autorité, que par honneur on les élève au sacerdoce, parce qu'au dire de Quintilla et de Priscilla, le Christ leur était apparu, dans la ville de Pépuze, sous les traits d'une femme: aussi, les nomme-t-on indifféremment Pépuziens ou Quintilliens. Les mystères sanglants dont j'ai parlé en expliquant les erreurs des Cataphrygiens, se voient aussi parmi eux, et paraissent indiquer l'origine de leur secte. Il paraît enfin, d'après d'autres auteurs, que Pépuze était, non pas une ville, mais une maison de campagne, où Montan, Priscilla et Quintilla vivaient ensemble: de là est venu qu'on a cru devoir donner à cette maison le nom de Jérusalem.
Sabellianisme
De Sabellius (IIe s.) . Minimise la distinction entre le Père et le Fils.
Sabelliens ou Patripassiens
Noet eut pour disciple Sabellius, maître des Sabelliens: ceux-ci furent donc une branche des Noétiens. Je ne sais, à vrai dire, pour quel motif Epiphane a fait des Noétiens et des Sabelliens deux sectes différentes, car il a pu arriver que Sabellius ait fait plus de bruit que Noet, et que cette hérésie ait conséquemment reçu de lui un nom plus célèbre. A peine connaît-on les Noétiens: pour les Sabelliens, beaucoup de personnes en savent le nom. En effet, les uns leur donnent le nom de Praxéaniens, de Praxéas; les autres, celui d'Hermogéniens, qui vient d'Hermogène: ces deux personnages soutinrent la même doctrine, et vécurent l'un et l'autre en Afrique. Ce ne sont donc pas plusieurs sectes, mais ce sont des noms différents donnés à une seule et même secte, en mémoire des hommes les plus célèbres qui en firent partie. Ainsi en est-il des Donatistes et des Parménianistes, des Pélagiens et des Célestiens. Comment donc expliquer pourquoi Epiphane nous représente les Sabelliens et les Noétiens comme deux sectes bien distinctes, tandis qu'ils appartiennent à la même, sous diverses dénominations? Je ne le vois pas clairement: car, s'il existe entre eux une différence essentielle, il en a parlé d'une manière si obscure, peut-être parce qu'il cherchait à être concis, et qu'il m'est impossible. de saisir sa pensée. Mettant les Sabelliens au rang où ils se trouvent ici, mais si loin des Noétiens, il s'exprime en ces termes: «Les Sabelliens professent les mêmes erreurs que les Noétiens, avec cette différente pourtant que, selon eux, le Père n'a pas souffert (1)». Est-il possible de croire qu'il est ici question des Sabelliens, puisque ceux-ci affirment si ouvertement les souffrances du Père, qu'on les connaît plutôt sous le nom de Patripassiens que sous celui de Sabelliens? Et si, en disant que, selon eux, le Père n'a pas souffert, il a voulu parler des Noétiens, comment les reconnaître au milieu de termes si ambigus? Enfin, Epiphane a-t-il vraiment voulu dire, des uns et des autres, que, selon eux, le Père n'a pas souffert, puisqu'ils soutiennent également que le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne forment ensemble qu'une seule et même personne? Mais Philastre, évêque de Brixiane, qui a écrit sur les hérésies un livre excessivement prolixe, et qui a compté (9) cent vingt-huit sectes hérétiques, nomme les Sabelliens immédiatement après les Noétiens, et s'exprime ainsi: «Sabellius fut disciple de Noet, et professa exactement la doctrine de son maître: c'est pourquoi les membres de cette secte furent indifféremment appelés, dans la suite, Sabelliens, Patripassiens, Praxéaniens et Hermogéniens; de Praxéas et d'Hermogène, qui habitèrent tous deux l'Afrique: ces divers hérétiques furent exclus de l'Eglise catholique avec tous ceux qui pensaient comme eux».
Saturniniens
Les Saturniniens reçurent leur nom de Saturnin, qui établit en Syrie l'hérésie de Simon. Suivant eux encore, sept anges ont seuls formé le monde à l'insu de Dieu le Père.
Simoniens
Les Simoniens étaient attachés au parti de Simon le Magicien, dont il est parlé aux Actes des Apôtres. Ce personnage reçut le baptême de la main de saint- Philippe, et quand il vit que les Apôtres donnaient le Saint-Esprit par l'imposition des mains, il leur offrit de l'argent pour obtenir d'eux le même pouvoir. Ses magies lui avaient servi à tromper un grand nombre de personnes (1); et il enseignait l'abominable communauté des femmes. Selon lui, Dieu n'a pas créé le monde: les corps ne doivent pas ressusciter. Il assurait qu'il était le Christ, et se faisait passer pour Jupiter: Minerve était personnifiée par lui en une personne de mauvaise vie, nommée Hélène, dont il avait fait la complice de ses crimes; il donnait à ses disciples son portrait et celui de cette concubine, comme des objets dignes d'adoration, et à Rome il les avait fait placer, par autorité publique, parmi les images des dieux. Ce fut dans cette ville que saint Pierre mit fin à ses magies, en le faisant mourir, parla vertu toute-puissante de Dieu.
Subordinatianisme
Subordonne le Fils au Père dans la Trinité.
Sécundiens
A ce qu'on dit, les Sécundiens se confondraient avec les Valentiniens, s'ils n'ajoutaient à leurs erreurs des abominations de moeurs.
Séthiens
Les Séthiens étaient ainsi appelés du fils d'Adam qui portait le nom de Seth: ils l'honoraient, mais à leur culte se joignaient des fables et des erreurs, fruits de leur vanité. A les entendre, le patriarche Seth fut engendré par une mère céleste, qui, disaient-ils, avait eu un commerce avec un père également céleste, et ainsi se forma une nouvelle race divine, celle des enfants de Dieu. Du reste, nul ne saurait dire les rêveries qu'ils ont imaginées par rapport aux principautés et aux puissances. Quelques auteurs disent qu'à leurs yeux, Sem, fils de Noé, était le Christ.
Sévériens
Les Sévériens, disciples de Sévère, ne buvaient pas de vin, parce qu'avec leur ridicule manie d'inventer des fables, ils regardaient la vigne comme produite par l'union de Satan et de la terre. Leur doctrine malsaine (7) était revêtue de noms de puissances retentissants et inventés à plaisir, et chez eux n'étaient admis ni l'autorité de l'Ancien Testament, ni le dogme de la résurrection de la chair.
Tatianites ou Encratites
Les Tatianistes, ainsi appelés de Tatien, leur maître, portent aussi le nom d'Encratites: à les entendre, les noces sont blâmables; ils mettent le mariage au nombre des fornications et des autres excès de la corruption, et aucune personne mariée, homme ou femme, ne peut faire partie de leur secte. Ils ne font point usage de viandes, les condamnent toutes, admettent certaines émanations ridicules des Eons, et nient le salut d'Adam. Au dire d'Epiphane, les Encratites s'étaient schismatiquement séparés des Tatianistes, et ne s'en distinguaient que par là.
Tessarescédécatites
Les Tessarescédécatites s'appellent ainsi, parce qu'ils ne célèbrent la fête de Pâques que le quatorzième jour de la lune,quel que soit d'ailleurs le jour de son échéance; et, si c'est un dimanche, ils n'en veillent et n'en jeûnent pas moins ce jour-là.
Théodotiens
Théodote établit la secte des Théodotiens. Il enseigna que le Christ n'était qu'un homme. Le motif de son hérésie se trouva, dit-on, dans l'apostasie dont il s'était rendu coupable au moment d'une persécution: pour pallier son crime, il n'avait rien imaginé de mieux que de dire qu'il avait renié un homme, et non un Dieu.
Traducianisme
Affirment que l'âme serait transmise par les parents dans la génération corporelle.
Valentiniens
Valentin, leur chef, avait imaginé une foule de fables sur la nature des choses, entre autres, trente Eons ou siècles. Le principe de tous les Eons étaient le silence et la profondeur, à laquelle il donnait le nom de père. De tous les deux, comme de deux époux, étaient nés l'esprit et la vérité, qui, avaient produit huit Eons en l'honneur de leur père. L'esprit et la vérité avaient, de même, deux enfants, la parole et la vie, qui avaient, à leur tour, engendré dix Eons: puis, la parole et la vie avaient mis au monde l'homme et l'Eglise, qui avaient eux-mêmes enfanté douze Eons: d'où résultaient trente Eons, qui avaient, comme nous l'avons fait remarquer, pour premier principe, la profondeur et le silence. Le Christ, envoyé par le père, c'est-à-dire, par la profondeur, n'avait apporté en ce monde qu'un corps spirituel et céleste: la Vierge Marie ne lui avait rien donné de sa substance: elle avait été, pour lui, comme un canal ou un vaisseau, où il était passé, sans y rien prendre de charnel. La résurrection de la chair n'aura jamais lieu: l'esprit et l'âme de l'homme ne parviendront au salut que par les mérites de Jésus-Christ.
Valésiens
Chez les Valésiens, tous sont eunuques: ils mutilent aussi leurs hôtes, croyant devoir ainsi servir Dieu. Là ne s'arrêtent ni leurs turpitudes ni leurs erreurs: néanmoins Epiphane n'a pas mentionné leurs autres écarts de croyance et de moeurs, et moi, je n'ai jamais pu les connaître.
Vaudois
Tirent leur nom de Pierre Valdo, marchand lyonnais (v. 1140-v. 1217). Promoteurs de la pauvreté, d'abord approuvés par l'Église, puis condamnés (1179). Rejettent le culte des saints, le sacerdoce et la messe. Ont rejoint le protestantisme en 1532. Forment aujourd'hui l'Église évangélique vaudoise comprenant la majorité des protestants italiens. Nombre (en 2005) : 45 000 (dont Italie 30 000, Amérique latine 15 000).
Ébionites
Nient la divinité de Jésus.
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26 avril 2017 3 26 /04 /avril /2017 22:45
Le pressoir mystique

Le pressoir mystique est un thème iconographique chrétien, image de la Passion et des sacrements puis en extension de l'institution de l'Église : le Christ comme Cep et les disciples sarments.

Il est le cep de vigne et le fruit de la vigne à la fois, celui qui soumet ses ennemis mais aussi celui qui fait naître l'Église s'étendant comme une vigne, et les sacrements (baptême, eucharistie) et sauve l'humanité, par le règne de l'Amour subjuguant les cœurs et non plus par la force.

Le pressoir symbole du Fils comme Envoyé du Père : Marc 12,1-12 . « Un homme planta une vigne, il l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde…» « Il lui restait encore quelqu'un : son fils bien-aimé. Il l'envoya vers eux en dernier. Il se disait : « Ils respecteront mon fils. » Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : « Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, et l'héritage va être à nous ! Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne »

Le pressoir symbole de la nouvelle religion comme une vigne féconde :

«  Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu’il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.  »

— Évangile selon Jean , 15, 1-8

Thème mystique : « Entre tes bras s'enlace la vigne, d'où coule pour nous en abondance le doux vin qui a la rougeur du sang » (Venance Fortunat, Poèmes II, 1)

Cette métaphore est largement développée par saint Augustin et Isidore de Séville1

«  Primus botrus torculari pressus est Christus. Cum ille botrus passione expressus est manavit illud unde calix inebrians quam proeclarus est ! (Ps. 32, 5.)  »

La première grappe pressée dans le pressoir fut le Christ ; et celle-ci une fois pressée par la Passion, ce qui resta de ceci fut ce calice enivrant…

Alphonse de Liguori écrit : « Le Prophète interroge de nouveau : Pourquoi donc vos vêtements sont-ils rouges, comme les habits de ceux qui foulent le vin dans le pressoir au temps de la vendange ? (Is 63, 2). Et le Seigneur répond : « J'ai été seul à fouler le vin; aucune homme ne s'est trouvé avec moi » (Is 63, 3).

Par ce pressoir, Tertullien, saint Cyprien et saint Augustin entendent la Passion de Jésus-Christ, dans laquelle son vêtement, c'est-à-dire sa chair sacrée fut tout couvert de sang et de plaies, selon ce que dit saint Jean dans l'Apocalypse : « Le manteau qui l'enveloppe est trempé de sang ; et son nom ? Le Verbe de Dieu »(Ap 19, 13).

Saint Grégoire dit que, dans ce pressoir dont parle Isaïe, notre Sauveur a été foulé et a foulé. Il a foulé parce que, dans sa passion, il a vaincu les démons; et il a été foulé, parce que son corps adorable a été brisé dans les tourments comme le raisin dans le pressoir, suivant cet autre texte du même Prophète, déjà cité: « Yahvé s'est plu à l'écraser par la souffrance » (Is 53, 10). »

Cette métaphore du pressoir mystique est développée au xve siècle par le moine allemand Ulrich Stöcklins de Rottach

Le pressoir mystique (en latin torculus Christi) est un thème iconographique chrétien (allégorie), une image de l'Église où le Christ est assimilé à une grappe de raisin écrasée sous le pressoir durant sa Passion, son sang étant le jus de la grappe, devenant la source de tous les sacrements de l'Église et de la Rédemption : il y est représenté agenouillé entre les vis du pressoir, ou foulant du raisin et portant la Croix ou encore couché sous la vis du pressoir : « le Christ foule aux pieds du raisin, et des blessures que son corps a subies, lors de la Passion, coule son sang qui se mêle au vin jaillissant des grappes »… il vient compléter, au Moyen Âge, l'image de la vigne présente en iconographie paléo-chrétienne.

Le pressoir mystique

Le thème du Pressoir mystique est lié au culte du Saint Sang, et relie symboliquement les sacrements à leur « source ».

L’iconographie du Pressoir mystique apparaît avant le XVe siècle et se diffuse presque exclusivement dans les pays d’Europe du Nord, d’Allemagne, des Pays-Bas, et la France du Nord. On en trouve des exemples remarquables à Recloses, près de Fontainebleau, à Troyes ou à Paris (vitrail de Saint-Étienne-du-Mont).

Ce thème montre le Christ de la Passion dans un pressoir à raisins, d’où s’écoule un liquide qui est aussi bien le jus des raisins que le sang du Christ. Parfois, la traverse du pressoir n’est autre que la croix pesant sur les épaules de Jésus comme dans un portement de croix, et cette traverse est mue par une grosse vis que l’on tourne pour écraser le contenu de la cuve.

La métaphore de Jésus supplicié donnant son sang à l’image du raisin écrasé donnant son jus pour le vin fonctionne comme illustration du dogme eucharistique selon lequel le sang du Christ se donne dans le vin offert au communiant lors de la messe catholique. Elle s’appuie sur des sources scripturaires, principalement issues d’Isaïe (« Au pressoir, j’étais seul pour fouler ; pas un des miens avec moi, dans ma fureur je les ai piétinés », Is. 62, 2-3), mais aussi du Nouveau Testament, qui reprend la métaphore de la « Vigne du Seigneur » ; Jésus se dit « la Vigne, la véritable », dont le vigneron est le Père.

Dieu déicide

Le Pressoir mystique est lié à d’autres thèmes inspirés du culte du Saint Sang, et en particulier à celui de la Fontaine de vie, pleine du sang coulant des plaies du Christ et qui, dans certaines images, sert à baptiser. Bien souvent apparaît la figure de Dieu le Père, au-dessus de la scène allégorique, assistant au sacrifice de son Fils, bénissant, ou encore commandant ce sacrifice.

Certaines images vont plus loin et montrent le Père participant activement au supplice du Fils, en tournant de ses propres mains le levier de serrage qui entraîne l’écrasement dans la cuve ! Cette occurrence iconographique, qui peut paraître choquante à nos yeux, prospère jusqu’aux confins du XVIIe siècle, y compris dans les pays du Sud de l’Europe.

Si le Pressoir mystique est une allégorie du Salut, le sacrifice du Christ fait partie du dessein voulu par Dieu, qui châtie et fait expier l’humanité pécheresse dans la personne de son Fils. Selon François Boespflug (2), c’est l’idée d’« une justice divine implacable », où « le Père se fait justice lui-même ».

La portée eucharistique du thème est parfois exprimée d’une façon clairement didactique. Ainsi, dans le tableau de l’église Saint-Gumbert d’Ansbach (où l’on voit bien Dieu le Père, coiffé d’une couronne impériale, tourner la vis du pressoir, au-dessus d’une Vierge au cœur percé de cinq épées), ce qui s’écoule de la cuve, ce sont… des hosties, recueillies dans un calice par saint Pierre coiffé de la tiare papale.

Le rôle médiateur de l’Église et la vertu des sacrements sont ainsi exaltés. Et le tableau rappelle l’abrogation, par l’Église catholique, de la communion au calice, donc par le vin (formellement prohibée au concile de Constance en 1415), et l’obligation de communier sous une seule espèce, le pain.

La Croix

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