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9 mai 2023 2 09 /05 /mai /2023 19:30

« D'accord, j'épouserai Johannes ! »

Les parents de Judith n'en croyaient pas leurs oreilles.

Jusqu'à la veille encore, la jeune fille s'obstinait à refuser toute idée de mariage.

Le parti qu'on lui proposait était pourtant avantageux : Johannes Konopacki était un noble chevalier de la suite du comte Henri de Raspe.

Et voilà qu'en une nuit, Judith acceptait son prétendant !

Ce n'était ni une capitulation ni un coup de tête.

La pieuse jeune fille était depuis longtemps l'objet de grâces mystiques.

Et cette nuit-là, une vision lui avait révélé qu'en se mariant, elle plairait à Dieu.

Il l'appelait à se sanctifier comme épouse, comme mère et... comme veuve.

Judith fit une épouse exemplaire et ses enfants devinrent des chrétiens pieux et charitables.

Son mari mourut au cours d'un pèlerinage en Terre Sainte.

Ses enfants étaient déjà adultes : ils quittèrent leur mère pour entrer tous dans des monastères.

Judith consacra alors son temps à soigner les malades, en particulier les lépreux, digne émule, dans son héroïsme quotidien, de sa contemporaine Elisabeth de Hongrie.

Mais Judith se fit aussi missionnaire. La Prusse orientale était alors encore païenne.

La sainte veuve s'y rendit, y vécut en ermite et attira la curiosité puis l'affection des populations du voisinage.

Elle y fit de très nombreuses conversions.

Elle mourut, une veille d'Ascension, le 5 mai 1264.

Une preuve de plus que la vie religieuse n 'est pas la seule voie vers la sainteté. Quel encouragement pour les jeunes qui se préparent au mariage ! Mais au vrai mariage avec tout ce qu'il implique d'engagement, à l'opposé de ces unions libres ou cohabitations éphémères !

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1 mai 2023 1 01 /05 /mai /2023 19:30

Sainte Soline, Solenne ou Zélie est une vierge chrétienne martyre à Chartres dont l'époque est incertaine.

Sa vie est difficile à connaître. Elle aurait quitté son Poitou natal pour venir à Chartres auprès du pèlerinage célèbre à la Vierge Marie, où elle serait morte martyre.

Cette jeune fille est native du Mellois au 1e siècle (certaines sources la situent souvent à la fin du IIIe siècle, vers 290).

La vie de sainte Soline ne manque dans ses différentes versions ni d'invraisemblances ni d'anachronismes.

Soline, Souline, Soulaine...: il faut sans doute retenir des variantes de ce nom leur caractère solaire, rappelé naguère dans l'oraison de la messe de la sainte mythique née sur les bords de la Dive. (église de Sainte-Soline du secteur de Lezay, diocèse de Poitiers)

Le village poitevin d'où elle est issue et qui porte aujourd'hui son nom se trouvait à l'époque près de la voie romaine reliant les villes de Poitiers et Saintes.

L'église du village est également consacrée à la sainte martyre. Cette église aujourd'hui paroissiale, était au XIIe siècle un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Maixent. Puis plus tard, de l'abbaye augustine de Saint-Séverin-sur-Boutonne.

Lors d'une campagne de restauration à la fin du XIXe siècle, la toiture en "platins" - plaques de pierre apparentées aux lauzes - que l'on peut encore voir sur plusieurs églises de la région, a été remplacée par une toiture en ardoise. Seul les contreforts ont gardés les leurs.

L'église a été classé Monument Historique en 1907 pour les éléments romans qui y subsistent.

Les vitraux ci-dessous représentent l'initiation chrétienne (baptême et eucharistie) de sainte Soline, qu'elle reçoit des mains de saint Martial (de Limoges).

Sainte Soline
Sainte Soline
Sainte Soline
Sainte Soline

Saint Martial de Limoges, apôtre de l'Aquitaine, selon la tradition fondateur des antiques églises de Limoges, Poitiers, Saintes, Bordeaux, ..., est à son tour comme tout les apôtres des Gaules, de datation incertaine.

Certaines traditions le plaçant tantôt à la fin du Ier siècle, tantôt au milieu du IIIe.

Considérant les voyages apostoliques de saint Martial, il ne serait pas improbable qu'il puisse être celui qui ait amené à la foi chrétienne la sainte vierge poitevine, qu'il aurait bien put rencontrer à Poitiers (à environ 50 km) ou bien en voyageant par la voie romaine passant naguère par ici. 

Vitrail de Sainte Soline dans l'église Saint-Pierre de Chartres

Vitrail représentant santa Sulina dans l'église de Sainte-Soulle (17

Vitrail du chevet de l'église Sainte-Soline :

Sainte Soline devant le gouverneur romain de Chartres


Extrait de "Les cantons de Lezay et Sauzé-Vaussais", de R. Bouffard et P. Quintard, Ed. Alan Sutton, p.59.

Gravure représentant dans la partie haute une suggestion du martyre de sainte Soline à Chartes où d'après la tradition, existait une grotte dans laquelle était vénérée la Mère de Dieu.

Dans la partie basse, la Translation d'une relique de la sainte, de l'abbaye Saint-Père de Chartes où reposait ces saintes reliques à Sainte-Soline en Poitou, le 16 Octobre 1901.
 


Le reliquaire datant de l'époque de la translation (1901) ne se trouve malheureusement pas dans l'église. Mais est conservé dans une famille du village.

La fête de la sainte vierge et martyre Soline était commémorée autrefois le 17 mai et aujourd'hui le 16 octobre au diocèse de Poitiers (ou le 17 octobre).

Dépliant sur l'église Sainte-Soline à télécharger

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27 avril 2023 4 27 /04 /avril /2023 19:26

Ce nouveau volume de la collection « Grands spirituels orthodoxes du XXesiècle », a été  composé par le hiéromoine Euthyme, l’un des spirituels athonites actuels les plus appréciés.

Il concerne une multitude de saints ascètes du Mont Athos, pour la plupart peu connus mais qui sont nos contemporains, puisque, dans leur majorité, ils étaient encore en vie dans les trois dernières décennies du xxe siècle.

Il présente vingt-cinq Vies, soixante-et-onze récits édifiants, plusieurs centaines de « paroles de salut » proférées par cent-cinquante-deux saints moines dénommés et présentés par ordre alphabétique, et enfin quatre-cent-dix conseils spirituels de saint Païssios, dont l’auteur de l’anthologie fut un proche.

Les Vies, les actes remarquables et les paroles rapportés ici ne sont guère différents de ceux des moines des ive, ve et vie siècles – la grande époque du monachisme égyptien et palestinien.

Avec les récits qui les suivent, ils nous plongent dans la même atmosphère que celle des célèbres Apophtegmes des Pères du désert.

On y retrouve la même ascèse rigoureuse, le même effort permanent pour appliquer intégralement les préceptes fondamentaux de la vie chrétienne.

On y retrouve aussi les mêmes fruits de la grâce donnée par l’Esprit Saint à ceux qui s’efforcent de mener pleinement la « vie en Christ », à tel point que les charismes de clairvoyance, de prophétie ou de guérison, que les apparitions de la Mère de Dieu ou des saints, que les visions des anges ou des démons, deviennent des faits courants, appartenant à la vie quotidienne de ces saints pères.

On est dépaysé, mais aussi édifié par ces Vies et ces récits souvent pittoresques, présentant des personnes simples, mais pourtant hors du commun, qui ont mené la vie spirituelle jusqu’au plus haut niveau, et qui, dans leurs actes et leur paroles qui ont le poids de l’expérience, nous transmettent une forme supérieure de sagesse.

Le hiéromoine Euthyme est l’un des spirituels du Mont Athos les plus connus actuellement.

Ascètes athonites du XXe siècle. Traduit du grec par les moniales du Monastère de la Protection de la Mère de Dieu à Solan. Collection « Grands spirituels orthodoxes du XXe siècles » dirigée par Jean-Claude Larchet. Éditions des Syrtes, Genève, 2023, 608 pages. 23€.

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