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1 novembre 2022 2 01 /11 /novembre /2022 20:28

Le vrai bonheur, venons-nous de préciser, est un bonheur de croissance, - et comme tel il nous attend dans une direction marquée :

a) par l'unification de nous-mêmes au cœur de nous-mêmes;
b) par l'union de notre être avec d'autres êtres, nos égaux :
c) par la subordination de notre vie à une vie plus grande que la nôtre.

Les trois règles de bonheur :

1. Pour être heureux, premièrement, il faut réagir contre la tendance au moindre effort qui nous porte, ou bien à rester sur place, ou bien à chercher de préférence dans l'agitation extérieure le renouvellement de nos vies.

Dans les riches et tangibles réalités matérielles qui nous entourent il faut sans doute que nous poussions des racines profondes.

Mais c'est dans le travail de notre perfection intérieure, - intellectuelle, artistique, morale -, que pour finir le bonheur nous attend.

La chose la plus importante dans la vie, disait Nansen, c'est de se trouver soi-même. 

L'esprit laborieusement construit à travers et au-delà de la matière - Centration.

2. Pour être heureux, deuxièmement, il faut réagir contre l'égoïsme qui nous pousse, ou bien à nous fermer en nous mêmes, ou bien à réduire les autres sous notre domination.

Il y a une façon d'aimer, - mauvaise, stérile -, par laquelle nous cherchons à posséder, au lieu de nous donner.

Et c'est ici que reparaît, dans le cas du couple ou du groupe, la loi du plus grand effort qui déjà réglait la course intérieure de notre développement. Le seul amour vraiment béatifiant est celui qui s'exprime par un progrès spirituel réalisé en commun.
- Décentration.

3. Et pour être heureux, -tout à fait heureux, troisièmement - il nous faut. d'une manière ou de l'autre,  directement ou à la faveur d'intermédiaires graduellement élargis (une recherche, une entreprise, une idée, une cause...) transporter l'intérêt final de nos existences dans la marche et le succès du Monde autour de nous.

Comme les Curie, comme Termier, comme Nansen, comme les premiers aviateurs, comme tous les pionniers dont je vous parlais plus haut, il 
faut, pour atteindre la zone des grandes joies stables, que nous transférions le pôle de notre existence dans le plus grand que nous.

Ce qui ne suppose pas, rassurez-vous, que nous devions pour être heureux faire des actions remarquables, extraordinaires, mais seulement, ce qui est à la portée de tous, que, devenus conscients de notre solidarité vivante avec une grande 

Chose, nous fassions grandement la moindre des choses. Ajouter un seul point, si petit soit-il, à la magnifique broderie de la Vie : discerner l'Immense qui se fait et qui nous attire au cœur et au terme de nos activités infimes : le discerner et y adhérer : - tel est, au bout du compte, le grand secret du bonheur.

« C'est dans une profonde et instinctive union avec le courant total de la Vie que gît la plus grande de toutes les joies », reconnaît Bertrand Russell lui-même, un des esprits les plus aigus et les moins spiritualistes de la moderne Angleterre. 
- Sur-centration.
...
Joignons le corps à la tête, - la base au sommet ; et, brusquement, c'est une plénitude qui jaillit.

En vérité, la solution complète au problème du bonheur, je la vois dans la direction d'un Humanisme chrétien, ou, si vous préférez, dans celle d'un Christianisme super-humain, au sein duquel chaque homme comprendra un jour qu'il lui est possible, à tout moment et en toute situation, non seulement de servir (ce qui n'est pas assez) mais de chérir en toutes choses (les plus douces et les plus belles, comme les plus austères et les plus banales) un Univers chargé d'amour dans son Évolution.

Extrait
Conférence faite par le Père Teilhard de Chardin à Pékin le 28 décembre 1943.

Télécharger le texte de la conférence

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30 octobre 2022 7 30 /10 /octobre /2022 20:30

 

Sur la croix vers le ciel
Sur le bois l’édifice,
C’est mon fils

Sur ces bras qui ruissellent
Sous le poids du supplice,
C’est mon fils
Dans les pas de ton père
Dans la soie qui te tisse,
Va mon fils

Dans le froid qui te serre
Dans ta soif de justice
Va, mon fils

Faire le deuil de ton regard

C’est te garder sans te voir

Toi que l’on arrache au monde
Le chagrin m’inonde
Faire le deuil de ces moments
Où nous avions tout le temps
De vivre pour tous les deux
En s’en remettant à Dieu
Adieu...

Sur la croix vers le ciel
Dans la voix qui t’appelle
Mon fils

Dans l’éclat Éternel
Pour que tout s’accomplisse
Va, mon fils.

Faire le deuil de ton regard
C’est te garder sans te voir

Toi que l’on arrache au monde
Le chagrin m’inonde
Faire le deuil de ces moments
Où nous avions tout le temps
De vivre pour tous les deux
En s’en remettant à Dieu
Adieu...

Mon enfant ce que nous étions d’amour
Nous le sommes toujours

Ce que nous étions d’amour

Nous le sommes toujours
Toujours...

 

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29 octobre 2022 6 29 /10 /octobre /2022 19:30

 

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