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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 22:55
Joie

Il faudrait que la joie soit paisible.

Il faudrait que la joie soit une chose habituelle et tout à fait paisible, et tranquille, et non pas batailleuse et passionnée.

Car moi je ne dis pas que c’est la joie quand on rit ou quand on chante, ou même quand le plaisir qu’on a vous dépasse le corps.

Je dis qu’on est dans la joie quand tous les gestes habituels sont des gestes de joie, quand c’est une joie de travailler pour sa nourriture.

Quand on est dans une nature qu’on apprécie et qu’on aime, quand chaque jour, à tous les moments, à toutes les minutes, tout est facile et paisible.

Quand tout ce qu’on désire est là.
 

Giono.

Que ma joie demeure.

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24 mai 2017 3 24 /05 /mai /2017 22:54
Photo Jean-Luc Luyssen

Photo Jean-Luc Luyssen

Comment équilibrer nos aspirations vers Dieu, nos idéaux, nos rêves d’un monde plus juste avec notre quotidien parfois si matériel, nos zones d’ombre, l’importance que nous donnons à nos propres besoins, les limites de ce que nous sommes ?

Le ciel et la terre dans leur richesse symbolique peuvent aider à exprimer cette tension qui constitue notre humanité. Notre expérience de la verticalité et le caractère longtemps inaccessible du ciel en ont fait le lieu qui parle de Dieu.

Il élargit notre horizon à un espace infini, nous élève, nous entraîne vers des méditations métaphysiques tandis que la terre connue, expérimentée, tangible nous parle de notre humanité soumise à la loi de la pesanteur au sens physique comme spirituel, de ce qui nous tire vers le bas ou nous écrase.

Le récit de l’Ascension nous invite à réfléchir sur l’articulation entre ces deux pôles. À l’Ascension, Jésus monte au ciel devant ses disciples rassemblés, raconte Luc dans les Actes des Apôtres, et une nuée, signe de Dieu dans l’Exode, le dérobe à leurs yeux. Les disciples restent, les yeux fixés sur le ciel, attirés par ce monde de Dieu, avec peut-être le souhait que Jésus les emmène avec lui. Finalement, ne serait-ce pas plus simple ?

Deux hommes en vêtements blancs leur disent alors : « Gens de Galilée, Pourquoi restez-vous là à regarder le ciel ? » La précision géographique « Galilée » inscrit les disciples à la fois dans leur propre histoire et dans celle qu’ils ont partagée avec Jésus. C’est à partir de leur terroir qu’ils vont vivre leur foi et qu’il leur appartient désormais de proclamer l’Évangile, et non à partir du ciel.

La tension entre ciel et terre, entre ce qu’ils ont vécu aux côtés du Christ sur les routes de Galilée et de Jérusalem et son absence dont ils font désormais l’expérience, fera jaillir les mots authentiques pour annoncer l’Évangile. C’est aussi ce que nous vivons aujourd’hui.

Il y a quelques semaines, j’ai accompagné des jeunes dans un camp. Lors d’une animation dans un bois, les jeunes devaient choisir un arbre pour dire comment Dieu les accompagnait. Ce fut un moment très fort, comme si la symbolique de l’arbre aidait à faire de la théologie, à parler de l’infiniment haut qui se met en relation avec l’infiniment bas.

L’espérance en Dieu pourrait d’abord se transmettre à travers le plus gros chêne du bois qui s’élance bien droit vers le ciel. La confiance en Dieu se dit dans la solidité de ce tronc rugueux et large. Avoir la tête le plus haut possible est une façon de vivre notre foi, quand on tente de passer le plus de temps possible devant Dieu, dans la prière, la lecture de la Parole, la découverte de Jésus-Christ et la rencontre du Christ à travers les plus petits de nos frères et de nos sœurs.

Mais pour parler de ce que je vis avec Dieu, je pourrais aussi vous montrer ce petit chêne : il est là, minuscule, pas plus de 20 cm de haut. Il émerge dans le sous-bois encore hivernal en ce début de printemps, étonnant dans sa fraîcheur, frêle, mais en devenir. Vivre avec Dieu est ici annoncé comme une espérance qui invite à l’audace du témoin qui va témoigner à partir de son « terroir » de comment le Christ ressuscité entraîne sur des chemins de vie. La fragilité du témoin dit ici la force de la promesse.

L’espérance en Dieu, ce pourrait être aussi un ensemble d’arbres, trois ou quatre, dont les troncs s’entrecroisent ou même reposent les uns sur les autres. Ils ne sont pas très droits parce qu’ils laissent de la place aux autres ou peut-être parce qu’ils ont besoin les uns des autres, comme nous avons besoin de la richesse de la communauté pour vivre notre foi. Peut-être même que l’un d’eux pourrait être une image du Christ qui est venu partager nos vies et qui nous accompagne chaque jour.

Une dernière image, celle d’un arbre tordu, sans doute coupé plusieurs fois ou simplement cassé par les tempêtes de la vie : pourtant les pousses sont là, nombreuses. Avec Dieu, « on ne baisse pas les bras », comme dit un adolescent en regardant l’arbre.

Arbres tordus, arbres coupés et renaissants, arbres dont la cime épouse le ciel, ils sont comme des symboles de nos vies pour nous rappeler comment nous vivons et témoignons de l’espérance de Dieu et vivons entre ciel et terre, ancrés dans la vie que Dieu nous donne et tirés par l’espérance que donne Jésus-Christ.

Odile Roman-Lombard

Pasteure à Fontainebleau

La Croix du 24 mai 2017

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24 mai 2017 3 24 /05 /mai /2017 10:20
Plus de 2 millions de pages vues sur le blog Seraphim
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Chers amis,

une fois n'est pas coutume mais je ne résiste pas à l'envie de partager cette information qui traduit l'intérêt que vous portez aux articles que je publie quotidiennement.

J'ai publié le premier article le 29 août 2005 

Cela m'encourage à continuer ces partages qui nourrissent notre commune soif spirituelle.

Je vous embrasse

Marc-Elie

 

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